Les Émissaires d'Imladris
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[BG] Azah Mânfael

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Message par Azah Dim 29 Mai - 15:23

Nom : Azah Mânfael (trad. : âme généreuse)
Race : Semi-Elfe de sexe masculin
Date de naissance : 2971 du Troisième Âge
Âge : 68 ans (ayant l'air de n'en faire que 25/30)
Lieu de naissance : village de Gaihos.

Signes distinctifs/description :

Azah a des cheveux châtains rabattus en une queue de cheval, il porte le bouc et la moustache. Ses yeux sont de couleur verte et son œil droit porte la marque de son premier combat. Aimant observer, il reste bien souvent très discret lors des discussions, surtout quand il y a plus d'une personne et qu'il y a un ou des inconnus.

Origines :

C’est aux pieds des Monts Brumeux, dans une petite vallée proche des sources du fleuve Fontgrise, dans le village de Gaihos qu’Azah a vu le jour. N’ayant jamais connu son père, il fut élevé par sa mère Humaine, Élise, en pensant être un Humain comme tous ceux de son village.

La toute petite population de Gaihos comptait principalement des paysans ou des bûcherons, le seul commerce étant La Grande Maison tenue par le plus ancien du village. Mais il s’agissait plus de troc que de commerce entre les habitants de Gaihos et les quelques autres villages éloignés alentour. La vie dans la petite vallée s’écoulait paisiblement loin des ombres d’Angmar et de ses sbires.

Au treizième printemps d’Azah, un vieux et gros bonhomme arriva au village avec un chariot recouvert d’une bâche, ce qui ne manqua pas d’attirer l’attention de tout le monde. Le vieil homme resta longtemps dans La Grande Maison à converser avec les plus anciens du village et il fut convenu que cet homme allait pouvoir s’installer à Gaihos. D’un âge respectable, on l’aida même à bâtir sa maison qui fut presque aussi imposante que La Grande.

La construction dura quelques jours pendant lesquels les gens se posèrent de multiples questions sur les raisons de la venue du vieil homme et le contenu de son chariot. À part les membres du Conseil du village, personne ne savait ce que transportait ce gros bonhomme, ni d’où il venait et pourquoi il s’installait ici. L’imagination des plus jeunes se montra très fertile. Des trésors de toute sorte pouvaient bien être abrités sous cette bâche selon eux. Cependant le vieux, comme les enfants l’appelaient, ne laissait jamais longtemps son chariot sans surveillance. Mais… le soir de l’achèvement de la construction de la maison, un enfant profita de l’inattention de son gardien pour se faufiler en douce sous la bâche. C’est avec un grand étonnement qu’il y découvrit de nombreux livres, de toutes les tailles et des couvertures les plus simples à celles chargées d’ornementations.

Le jour qui suivit, le vieux passa son temps à décharger son chariot sous le regard désabusé des enfants. À la nuit tombée, alors que l’on faisait la fête autour d’un grand feu, le vieil homme s’installa sur un rondin à proximité des flammes et ouvrit un grand livre avant d’appeler les gens à se regrouper autour de lui. Tous les curieux se pressèrent de se rassembler et le vieil homme commença alors à raconter des histoires d’Elfes, d’Hommes et de Nains, d’anciens démons et de batailles qui furent livrées jadis…

Peu après cette soirée, le vieux ne fut plus appelé ainsi, mais par son véritable nom : Aradvar. D’un don inattendu à raconter des histoires, il en avait gagné le respect et l’admiration de tous. Régulièrement, Aradvar venait s’installer près du feu de la grande salle de la Grande Maison et les villageois le suivaient et se faisaient silencieux dès qu’il commençait à parler. Sa maison devint alors la Bibliothèque du village. Certains anciens venaient parler avec lui de l’histoire de Gaihos et il prenait grand soin de les écrire.

Trop vieux pour les travaux des champs, encore plus pour la coupe du bois, Aradvar passait ses journées à lire ou à donner quelques conseils avisés quand l’occasion s’y prêtait. Très rapidement, il fut occupé à apprendre à certains jeunes à lire et à écrire. L’engouement provoqué par le succès de ses récits était tel que de nombreux enfants voulaient toujours en apprendre plus, et devenaient avides de savoir lire par eux-mêmes. L’un d’eux plus que tout autre : apprenant à lire puis à écrire, le jeune enfant qui s’était glissé sous la bâche voulait en savoir toujours plus sur les histoires contenues dans les livres au point qu’une nuit, il alla en douce dans la Bibliothèque pour en chaparder un.

À chaque fois qu’il volait un livre, il le dévorait des yeux et le rapportait deux ou trois jours après pour en prendre un autre. Mais, chérissant ses livres comme la prunelle de ses yeux, Aradvar s’en aperçut bien vite et le jeune ne tarda pas à être pris la main dans le sac. Après une bonne correction, il fut décidé que sa punition serait d’aider le vieux Aradvar à tenir sa Bibliothèque. Ce qui, pour l’enfant, n’était vraiment pas une punition… bien au contraire…

Pendant près de cinq longues années, le jeune garnement était devenu un jeune homme qui passait son temps en compagnie d’Aradvar. Ils écrivaient tous deux des copies de certaines histoires que les gens appréciaient et les vendaient aux rares caravanes marchandes qui passaient dans le village. Petit à petit les caravanes, bien que toujours aussi rares, se firent régulières. La Bibliothèque prospéra tant et si bien que certains étrangers étaient parfois attirés jusqu’à Gaihos rien que pour acheter un exemplaire d’un de ces précieux livres. Jusqu’au jour où une jeune femme arrivée par le biais d’une des caravanes demanda à s’installer à Gaihos.

Attirée par les livres de la Bibliothèque, cette jeune femme arriva rapidement à se faire apprécier des villageois et se porta volontaire pour aider à la gestion des livres. Bien qu’Aradvar était quelque peu réticent au début, il fut bien vite ravi d’avoir une paire de bras de plus pour l’aider. Au courant de l’année qui s’écoula, le vieux bonhomme mourut paisiblement pendant une nuit d’été, un sourire sur les lèvres.

Trois autres années s’écoulèrent et les deux jeunes qui s’occupaient de la Bibliothèque s’entendaient à merveille. Plusieurs copies de livres avaient pu être vendues à de bons prix et le village entier en profita, une partie des biens reçus des ventes étant répartie entre chaque famille. Les temps étaient doux et rien ne semblait pouvoir changer tout ça.

C’est pourtant bien à ce moment précis que les choses basculèrent dans l’ombre…

Alors que tout le village s’endormait tranquillement après une autre journée satisfaisante de quiétude et de bonne humeur, des cris retentirent dans la nuit ! Les vigies, postées aux quatre coins du village, donnèrent l’alerte en faisant sonner les cloches. Tout le monde se précipita dehors pour savoir ce qu’il se passait et tous furent pris de mutisme en voyant une horde de Gobelins descendre des montagnes une torche à la main. Jamais ils n’avaient été si nombreux et hargneux. Ils n’étaient pas très loin et fondraient bientôt sur les premières maisons. Beaucoup de villageois paniquèrent et s’enfuirent dans la forêt en contrebas de la vallée pour se cacher des Gobelins. Ceux qui prirent le temps de faire des bagages furent les moins chanceux : les Gobelins étaient déjà aux portes de Gaihos. Les premières maisons furent incendiées et de nombreux cris percèrent la nuit avec effroi.

Le jeune bibliothécaire avait aussi été réveillé par les cloches et était descendu sur la place du village. Il cherchait sa consœur du regard mais la panique régnait partout. Après un moment à désespérer, il la vit devant la Bibliothèque, les bras chargés de livres, et elle courait pour fuir un Gobelin. Sans réfléchir, il s’élança vers elle et la renversa au moment où le Gobelin allait lui porter un coup de sa lame tordue qui arriva néanmoins à entailler le visage de l’homme. Le Gobelin suivit et se jeta sur eux la lame en avant. Repoussé sur le côté, le jeune bibliothécaire ne put rien faire d’autre que regarder la jeune femme se placer au-dessus de lui, un sourire désolé peint sur son visage alors que l’arme du Gobelin l’embrochait sans ménagement. À ce moment précis, un vieux bûcheron accompagné par son fils arrivèrent pour fracasser le Gobelin et tirèrent le jeune homme par les bras pour l’emporter avec eux dans leur fuite.

Comme vous l’aurez compris, ce jeune homme était Azah. Il resta incrédule, le regard rivé sur le corps sans vie de la jeune femme qui venait de le sauver, puis emporté par les deux bûcherons sans même réagir.

Cette nuit-là, plusieurs villageois de Gaihos avaient trouvé la mort. Mais la majorité du village avait pu fuir à temps dans la forêt et descendre le long de Fontgrise. Pendant près d’une semaine de marche, Azah resta le regard vide à marcher aux côtés de sa mère en l’aidant sans rien dire. Personne ne put lui arracher un mot pendant toute la durée de la marche jusqu’au village suivant. Là-bas, les rescapés de Gaihos reçurent quelques soins, de la nourriture et un abri. Azah fut soigné pour une plaie sur son œil droit mais il garde depuis une cicatrice sur cet œil, souvenir douloureux d’une vie qui sauva la sienne.

Azah s’en alla un matin sans rien dire, laissant une simple lettre d’excuse et d’au revoir à sa mère.

Pendant de nombreuses années, Azah entreprit d’apprendre à combattre. D’abord difficilement, apprenant en autodidacte, il chassa les Gobelins solitaires malchanceux de croiser sa route. Le premier combat fut sanglant, motivé par la vengeance plus que par autre chose. Petit à petit la haine se fit plus douce et se changea en colère, avant de disparaitre en partie. Il put apprendre à Bree les rudiments de l’art de combat des Gardiens : se battre avec un bouclier pour protéger ceux qui en ont besoin. Avec ces connaissances, il continua sa route, apprenant quelques conseils de premiers soins grâce à ses rencontres fortuites et d'autres petites choses toujours utiles à savoir pour la survie en pleine nature. Il lui fallut tout de même attendre bien longtemps avant qu’il n’use de son bouclier pour sauver un couple d’un petit groupe de Gobelins mal organisé, son premier combat motivé par un but plus noble que la vengeance. C’est à ce moment-là qu’il comprit pourquoi il était parti, pourquoi il avait fait le choix de prendre les armes : jamais plus quelqu’un ne prendrait un coup à sa place.

Azah resta longtemps dans les collines des Landes d’Etten à chasser les Gobelins et autres créatures de l’Ennemi. Arriva même le temps où il se trouva un groupe de compagnons se faisant passer pour des mercenaires, bien que le terme ne convienne pas vraiment. Ils aidèrent ainsi les petits villages à se défendre, offrant leurs services contre un peu de nourriture et un abri le temps d’enseigner à se défendre à ceux qui le voulaient bien, puis repartaient. Quelques tensions se firent sentir lorsqu’un membre du groupe, plus cupide que les autres, trouva normal de demander à être payé pour cela. Ce qui ne manqua pas de mettre la cohésion du groupe en péril. C’était le retour sur les routes en solitaire pour Azah.

Il quitta les Landes d’Etten, se dirigeant vers des terres moins hostiles mais l’Ennemi était partout. Azah aida les gens sur son chemin, évitant les ennuis quand il en avait l’occasion et, après bien des détours, il arriva de nouveau dans la ville de Bree. Dépassant la soixantaine d’années mais ayant vécu presque tout ce temps seul, il ne s’était pas attardé à se poser des questions sur son physique, ne paraissant faire que vingt-cinq ou trente ans.

Rôdant autour de la ville, Azah avait fini par être approché par un autre groupe de personnes : des Seigneurs en exil venus du Rohan. Loin de l’idée qu’il se faisait d’une confrérie, il en vint à partir assez rapidement. Pour finir il passa du temps à l’auberge du Poney Fringant où il y trouva la confrérie de l’Erthad Einior, la confrérie de la Dernière Alliance. Malgré de bons moments passés avec ses membres, ces derniers se faisant rares, c’était à nouveau la route en solitaire qui attendait Azah… du moins le crut-il…

Pour des raisons de cœur, il fut amené à retourner dans les Landes d’Etten pour essayer d’y retrouver sa mère. Cette dernière était devenue bien fatiguée par le poids des années mais ce qu’elle lui confia à ce moment-là sembla la libérer d’un lourd fardeau. Elle lui révéla sa véritable nature et qu’il était le fruit de l’amour d’une Humaine et d’un Elfe. Ce dernier, nommé Laergal, était issu d’une famille qui voyait leur union d’un très mauvais œil. Ils avaient donc pris soin de vivre cachés, loin des leurs, et vécurent heureux pendant plusieurs années, mais Laergal fut tué par des orques pour permettre à son aimée de fuir avec leur enfant.

Bien qu’attristé par la nouvelle de la mort de son père et par la fatalité de constater que deux personnes aimées étaient mortes pour lui, Azah fut tout de même réjoui d’en apprendre plus sur celui qu’il n’avait pas eu la chance de connaître.

A suivre…
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